SERIGNE MANSOUR SALL IBN S.ABASS SALL
A sa naissance en 1940, il prend le prénom de Mansour, mais pourquoi Mansour ?
Quand il est né, son père Cheikhana Abass et tous pensaient à un seul prénom pour l’enfant, celui d’ Abdoul Abass Ahmada Tidiany .
Tellement il avait beaucoup d’estime sur cette figure emblème de la plus noble Tarîqa qu’on ne pouvait s’imaginer . Mais c’est son Père lui même, à l’époque qui prononça le prénom de Mouhamadoul Mansour en hommage au prophète de l’islam (PSL) et au fils de Seydi Hadji Malick dit « Maodo » (Le sage) .
C’est ainsi donc qu’il prit le prénom de Mansour.
Il a fréquenté l’école coranique de Serigne MOHSSINE Diop à Saint Louis où il a appris dès le bas âge les vertus du renoncement après avoir été abreuvé à la source du père qui lui avait confié à son oncle Serigne Lamine WADE.
Il se familiarise très tôt avec le Coran et la sagesse islamique, tout en fréquentant le Lycée Charles De Gaule comme enseignant en langue Arabe et qui fait parti des hommes qui l’ont marqués.
Il prend alors comme destination la prestigieuse Université Sorbonne à Paris,
Puis l’université de Zeytoune en Tunisie où il a décroché sa Licence avant de terminer en Egypte où il fait son Master en enfin son Doctorat.
C’est donc un pur produit de la tradition africaine, de la culture helléno-occidentale et de la civilisation islamique.
On comprend mieux sa sagesse, sa bonne éthique, sa nature tolérante, ouverte, avenante et dévouée envers les autres de par son appartenance mais surtout de par sa bonne éducation. C’est pourquoi il insiste sur le fait que la mentalité d’un dirigeant doit être très remarquée afin qu’il puisse bien guider ceux qui le suivent. Il déteste le mensonge et n’est intéressé que par la sincérité car celle-ci mène vers la piété qui, à son tour, mène vers le paradis.
L’année 1970 est synonyme de son retour au Pays natal.
C’est son grand père EL Hadji Ahmadou Wade, acteur incontournable dans la gestion des affaires du Sénégal d’avant indépendance, et qui a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de l’islam en Afrique Noir, qui dans son immense savoir, faisait une description de la vie d’un homme et disait que Dieu n’envoie de messager que si la quarantaine est atteinte. Car il estime que la maturité d’un homme arrive entre quarante et cinquante ans et que son intelligence devient plus importante à cette tranche d’âge.
Bref à cinquante ans (50ans), il a pris le « Khilafat » de son père Serigne Abass Sall, cette force tranquille, cette puissance silencieuse, effacé mais très écouté et admiré. SON MODEL D’OUVERTURE
Serigne Mouhamadou Mansour Sall est surtout un professeur chevronné et un intellectuel à l’esprit alerte et à l’intelligence vive et vivante. Les années qu’il a passé en Europe ont contribué à réajuster sa vision du monde dont il perçoit et comprend vite les troubles et les mutations.
Il a servi plusieurs années à L »IFAN comme Chercheur au service d’une des plus grandes institutions du monde.
Puis Conseil Technique au ministère de l’éducation Nationale.
Certains autres instituts n’ont pas hésité à le consulter en période de crise pour trouver des solutions.
«Mansour Sall est un fin lettré, homme de foi, de culture et d’ouverture, qui a largement contribué à l’atténuation progressive puis à la dissipation du brouillard dans ce pays. Il possède une connaissance aussi encyclopédique que raisonnée de cette institution ».
Ce long séjour en Tunisie, Egypte et à la France lui a permis de mettre à profit sa permanente quête de lumières. . Sa culture religieuse devenue impressionnante s’élargit encore. C’est d’ailleurs cette vaste culture qui l’a amené à projeter, à l’ombre du Mausolée de son vénéré père, de nouvelles perspectives qui traduisent une partie de sa vision du monde : exister et faire exister sans obscurantisme.
Il bâtit à la force de son savoir une société tolérante, celle d’Abbassya ouverte au monde de la science et de la culture à l’intérieur des frontières de la création.
Chez le petit fils de Serigne Mayoro Sall et de Sokhna Fatou WADE, l’art de vaincre ne peut et ne doit se faire sans raison car nulle conviction ne saurait être sans justificatif. Sa vérité se situe au-delà du cartésianisme ou de la dialectique aristotélicienne, platonicienne ou hégélienne.
La synthèse ou l’union des contradictions relèvent de la conception purement humaine donc perfectibles et réfutables.
Comme son père et ses grands pères, il a su adapter son combat spirituel et sociopolitique aux réalités de son époque. Il est le disciple du maitre et le fils du père.
En fait, Mansour est simplement humaniste. Bâtir un homme neuf, libre et épanoui est son permanent projet. Il garde toujours en tête la dernière phrase que son vénéré père lui a laissé à savoir: « veille sur les enfants ».
A travers des projets sociaux, il est entrain de traduire en actes cette noble recommandation laissée par Cheikhana Abass Sall At-tidjany .
UNE VISION SUR L’ISLAM
Serigne Mansour Salll est à la fois inextricable à toutes les vertus de l’islam et très ouvert sur le reste du monde. Intellectuel fécond, grand conférencier doublé d’un fin pédagogue, « linguiste de profession, documentaliste et archiviste par la pratique, , il est contre toute forme de pression et d’oppression. Sa vision de l’Islam n’est donc ni dogmatique, ni fanatique. Mais ce n’est pas un homme qui rechigne à payer de sa personne pour défendre les idées qui lui semblent justes. Et quand on lui demande c’est quoi un marabout, il répond ceci : « C’est quelqu’un qui doit orienter les gens pour les amener à rencontrer Allah Soubhana wa Taallah, préparer l’homme à assumer la finalité de son existence sur terre. C’est quelqu’un qui est au fait de la société dans laquelle il vit et qui intervient quand ça ne va pas. Il doit être un contrepouvoir et non forcément contre le pouvoir ».
L’actuelle décennie de dialogue entre religions vient appuyer cette thèse. Pour Serigne Mansour, « l’homme est responsable de la sauvegarde du monde et la prière qu’il accomplit doit être source d’action. Comme dans la perspective soufie, la mystique, doit éveiller en lui des forces capables de transformer
la culture et la société pour les rendre plus humains ».
Récemment sur un fait religieux qui étonne l’occident qui est la stabilité des pays où règnent ce que ces mêmes occidentaux appellent l’Islam confrérique. Il a développé ce sujet en apportant des éléments de réponse sur le rôle que les confréries ont joué dans la stabilité politique et sociale du Sénégal. Et toute sa lutte est de préserver ces bonnes valeurs que nous ont laissées El Hadj Oumar Foutiyou TALL, Seydi Hadj Malick SY, Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikhana Abass etc. Il est contre toute personne qui dénigre ces valeurs.
Serigne Mansour Sall ne conçoit donc pas l’Islam sans liberté de conscience ni citoyenneté active. Son parcours d’expert international et aujourd’hui de guide religieux de la famille Abassya fait de lui un acteur précieux dans les débats qui concernent la Ummah. Il refuse le ghetto des concepts et des dogmes. Il veut que l’homme soit libre mais responsable, fervent mais sans fanatisme. Lui-même est un exemple d’intellectuel et de chef religieux incapable d’agir avec fanatisme et précipitation. Il est gouverné par la foi, la logique et l’objectivité. Son esprit a parcouru toutes les sciences exactes ou sociales, et visiter toutes les civilisations et toutes les sagesses.
En somme, nous avons présenté un guide religieux intellectuel et cadre africain et international qui symbolise la connaissance et l’expérience internationale au service d’un peuple orphelin de ses maîtres penseurs. Il incarne l’espoir d’un peuple qui a perdu ses repères et ses références, vivant dans un pays où la situation politique et économique est sans moralité, sans orientations, et sans objectifs véritablement définis.