Entre les patriotes et les opportunistes : La bataille pour préserver l’identité du projet réformiste de Pastef”

Par : Serigne Abdou Ahad Gueye (Al Kadiory)

La politique entre deux bords : la fermeté et la diplomatie. Depuis le début de cette nouvelle ère (DIOMAYE/SONKO), nous constatons une gouvernance idéale dominante, axée sur la politique d’inclusion et le maintien du bouclier qui entoure le projet, tel un bracelet qui entoure le poignet. Ce projet a résisté à tous les défis et menaces qui ont failli avorter son essor dès le début, grâce à des jeunes qui ont sacrifié leur vie avec dévouement pour sauver l’avenir de cette nation (le Sénégal). Ils ont donné leur sang et leur liberté pour la liberté du pays.

Le don de soi pour la patrie…
Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye suit les traces du projet, qui est la base et la pierre philosophale pour chaque patriote, afin de forger la légende de la renaissance sénégalaise. C’est ce projet qui changera radicalement le Sénégal dans tous les domaines et secteurs, quels qu’ils soient. Quant aux personnes qui gouvernent, elles partiront un jour, mais le projet restera majestueux, indestructible par aucun cyclone. Comme le dit le leader Ousmane Sonko. Les jeunes patriotes n’ont pas fait tout cela pour des postes ou des nominations, ni pour aucun intérêt personnel. Mais qu’il soit clair pour tous que ces sacrifices n’ont pas été faits pour accorder des responsabilités à ceux qui étaient ouvertement des ennemis acharnés du projet et de son leader Ousmane Sonko, qui l’ont accusé, insulté et œuvré à sa destruction.

Le leader Ousmane Sonko a toujours dit que le “système” est fondé sur des principes, pas des individus. Il a cité l’exemple du compagnon vénéré Omar ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui), lorsqu’il se débarrassa des principes du polythéisme et de l’adoration des idoles, et fut accepté par le Prophète (que la paix soit sur lui). L’accent ici est mis sur “il l’a accepté”. Le Prophète (que la paix soit sur lui) ne l’a ni nommé ni donné de fonction. Omar ibn al-Khattab n’a pas été affecté à une expédition ou à une bataille au début de son islam. La première expédition qu’il a dirigée fut en septième année de l’Hégire, la “expédition de Hawazin”, bien qu’il fût déjà un musulman engagé. Parfois, nous avons tendance à citer un fragment de l’histoire qui sert notre opinion sans en explorer la profondeur et les circonstances, et c’est un piège.

Les nominations du nouveau gouvernement (Diomaye/Sonko) sont judicieuses à 80 %, mais ces 20 % restants pourraient être la goutte d’eau qui fait déborder le vase si elles ne sont pas abordées avec une habileté politique et une diplomatie. Le président Diomaye cherche une politique d’inclusivité, cherchant à réunir toutes les factions pour œuvrer à la renaissance de la nation. C’est une démarche politique élégante et admirable. Cependant, il s’approche dangereusement de l’erreur commise par ses prédécesseurs, à savoir accorder sa confiance à ceux qui ne la méritent pas, sans se soucier d’une enquête éthique rigoureuse.

Par exemple, la nomination de Samba Ndiaye reste une source de mécontentement pour les patriotes, mais ils l’ont négligée en raison de la priorité donnée aux élections législatives et de la nécessité de ne pas perturber la stabilité de l’État et sa position. Quant à la nomination de (Aoua Bocar), elle crée une fracture dans l’unité qui a sauvé la nation. Cette femme, dénuée de toute éthique pendant la résistance, était un serpent qui versait son venin sur les patriotes, les qualifiant de terroristes et traitant leur leader de manière ignoble. Comment peut-on nommer quelqu’un sans éthique ni objectivité à la CNRA (Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel) au Sénégal ? Comment une telle personne peut-elle contribuer à garantir l’impartialité et l’objectivité ?

Nous ne sommes pas contre la nomination de personnes non affiliées au parti Pastef, si elles ont œuvré à la réalisation de ce projet réformiste en période de difficulté et de faiblesse, ou si elles possèdent une éthique irréprochable malgré des divergences politiques.

Il convient de rappeler que le parti Pastef regorge de cadres compétents, qualifiés dans tous les domaines nécessaires à la bonne marche du gouvernement pour atteindre la renaissance globale. Et plus encore, leur patriotisme qui coule dans leurs veines. C’est cette impulsion supplémentaire qui fait la différence entre eux et les autres. Alors, pourquoi Pêcher dans des eaux troubles ?!

Par : Serigne Abdou Ahad Gueye (Al Kadiory) – Spécialiste en Histoire et Civilisation.
Président du Comité Scientifique du Mouvement des Doomu Daara Patriotes (MODDAP).